Les ombres chinoises (2016)

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  • les-ombres-chinoisesAuteure : Corinne Boutry
  • Illustratrice : Fanny Desrumaux
  • Éditeur : Alice Jeunesse

Quatrième de couverture : Il inclina les mains, remua légèrement les doigts et, après quelques efforts, une tête de chat apparut. Elle saluait, souriait, faisait de terribles grimaces…

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ?

Quand une ombre chinoise devient l’ami imaginaire…

Simon aime la solitude et le silence. Il est plutôt timide et passe son temps un peu à l’écart des autres. Un soir, sur le chemin de l’école, il découvre par hasard un magazine qui explique comment réaliser différents animaux en ombres chinoises. Cela lui semble très intéressant, et il se met à suivre les instructions avec application. Au bout de quelques essais, un animal sympathique apparaît sur le mur de sa chambre, un drôle de chat au regard malicieux. C’est comme ça qu’un copain imaginaire entre dans la vie de Simon pour devenir son meilleur ami. Le petit garçon passe désormais toutes les soirées avec le chat qui est devenu son compagnon indispensable pour les jeux ainsi que pour les conversations. Petit à petit, tout un monde imaginaire se construit autour de cette amitié secrète, un monde où Simon se sent en paix et en sécurité… Et puis, un jour, un nouvel élève arrive dans sa classe. Il s’appelle Sacha et il semble avoir très envie de faire connaissance avec Simon, de jouer avec lui et peut-être même de devenir son ami. Malgré l’incertitude et l’inquiétude de notre héros timide, une brèche apparaît dans son univers imaginaire laissant y pénétrer la joie et l’émerveillement d’une amitié réelle…

Voici une belle histoire empreinte d’une sensibilité poétique qui naît sous la plume délicate de Corinne Boutry. Parler de la solitude d’un enfant et de la bulle de réconfort créée grâce à son imagination pour se protéger de cette solitude. Parler de sa timidité et de la difficulté de la surmonter pour faire le premier pas à la rencontre de l’autre. Parler de cette envie de partager sa vie avec un ami, même imaginaire, parce qu’il a besoin d’être écouté, d’être compris… L’auteure parvient à aborder ce sujet sensible, voire douloureux pour beaucoup d’enfants, avec beaucoup de douceur traduite par ses mots sincères, simples, apaisants. Mais elle parle aussi de la naissance d’une belle amitié entre deux garçons, de son pouvoir enrichissant, de sa magie incomparable. Ainsi, nous trouvons dans cette histoire la beauté de l’épanouissement personnel grâce à une vraie amitié qui fait grandir et qui fait s’ouvrir au monde.

J’aime énormément les illustrations de Fanny Desrumaux qui accompagnent le récit avec beaucoup de grâce naturelle. Les tonalités sombres (noir et gris) avec quelques taches de rouge sur un fond blanc créent l’ambiance particulière de cet album, sobre, esthétique et un peu désuet, qui s’accorde bien avec le ton du récit. Il se dégage des planches une musicalité automnale, à l’orée de l’hiver, qui nous touche au détour d’un bruissement nostalgique des feuilles, d’un murmure de pas dans la neige ou d’une féerie chaleureuse d’ombres chinoises…

Un album plein de charme qui sait parler aux timides et aux moins timides, et qui donnera envie à ces lectrices/lecteurs de pratiquer l’art des ombres chinoises ! A partager sans restriction !

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Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.


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