Miranda (2016)

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  • MirandaAuteure : Lisa Biggi
  • Illustratrice : Leticia Esteban
  • Éditeur : La Palissade

Présentation par l’éditeur : Miranda est une petite fille curieuse de tout. Chaque jour de la semaine, elle remplit sa tête de nouvelles choses et celle-ci se met à grossir, grossir… tant et si bien qu’elle finit par ne plus passer ni par la porte, ni par la fenêtre.

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Moi, Hermosillo le village, je connais beaucoup d’histoires. Mes ruelles, mes arbres, mes maisons cachent beaucoup de secrets. Seuls ceux qui savent écouter en silence peuvent entendre ma voix. Et c’est à eux que je raconte ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu. Pour que plus tard eux aussi puissent partager ces souvenirs qui gardent les liens entre les générations, qui réunissent le passé avec le présent et le futur. Ils aiment mes histoires, mais leur préférée reste la légende de Miranda, « la petite fille qui savait tout ».

Miranda est différente, bizarre, unique car elle possède une avidité extraordinaire du savoir. C’est une observatrice inlassable, une investigatrice inassouvie, une chercheuse méticuleuse. Elle s’intéresse à tout ce qui l’entoure, elle étudie le monde sans arrêt, elle désire pénétrer dans les mystères les plus profonds de l’univers. Mais Miranda est aussi solitaire, elle ne parle pas aux gens et ses connaissances restent emprisonnées dans sa tête sans pouvoir jamais sortir à l’extérieur. Ainsi, la tête de Miranda, n’étant plus capable de contenir cette énorme masse d’informations, se met à grandir de plus en plus, tant qu’il devient nécessaire d’adapter la maison à sa grande taille et même de demander aux hommes du village de la soutenir continuellement. On ne sait pas ce qui aurait pu advenir à Miranda plus tard si, un jour, sa voisine n’avait pas eu une idée géniale pour faire sortir le savoir accumulé de la tête de la petite fille. Le miracle s’est produit, qui a permis à chaque idée auparavant enfermée de trouver sa place dans le monde, et à Miranda de découvrir qu’elle ne sait (heureusement !) pas tout…

C’est une belle fable moderne aux teintes philosophiques que nous offrent ici Lisa Biggi et les éditions La Palissade. Portée par une écriture riche, métaphorique mais accessible, la légende de Miranda invite ses lecteurs au questionnement et à la réflexion sur l’importance du savoir et de sa transmission. A la manière d’une conteuse, l’auteure parsème son récit d’éléments humoristiques et de repères verbaux (comme, par exemple, l’énumération des jours de la semaine tout au long du texte) qui permettent de suivre le déroulement de l’histoire sans accroc et facilitent sa compréhension par les jeunes enfants. Malgré son côté drolatique et loufoque, le conte laisse deviner toute la profondeur et le sérieux du sujet traité.

Les illustrations de Leticia Esteban nous charment par leur style enfantin, par leurs petits détails cocasses cachés par ci, par là, par leur doux symbolisme, par leur ambiance fleurie un peu mystérieuse. En couleurs tendres avec la prédilection pour le bleu en plusieurs teintes, les dessins contribuent amplement au plaisir de la lecture. On apprécie également la mise en page et le changement de perspective qui mettent en valeur les moments clés de l’histoire.

Un petit album fort séduisant qui nous propose une légende pas comme les autres. Un petit trésor pour apprendre à partager, à écouter, à grandir…

A découvrir en famille ou entre amis !

P.S. Mais, enfin, quelle « pensée timide » se cache derrière une pierre ??!

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Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.


2 thoughts on “Miranda (2016)

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