Mélina (2013)

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  • Melina 3Auteure : Alice Brière-Haquet
  • Illustratrice : Leïla Brient
  • Éditeur : Les P’tits Bérets
  • Collection : A grands pas

Quatrième de couverture : Au village, on file droit, de père en fils, de mère en fille, de lundi en lundi. Jusqu’au jour où Mélina arrive. Avec sa drôle de vie et ses caravanes, cette petite fille bouscule les habitudes de ses camarades de classe. Pierre, Paul, Jacques et Marie-Madeleine, ne pourront plus être tout à fait les mêmes. Un album qui parle de la différence, de ses heurts et de ses bonheurs.

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Dans cette communauté, la vie s’écoule au même rythme depuis des générations. Les gens sont bien ancrés dans leur routine composée de tâches quotidiennes, et ils s’y sentent en sécurité. Ici, on n’aime pas les changements. Ici, on n’apprécie pas la différence. Ici on ne connaît pas la diversité. Sauf, peut-être, les plus jeunes qui s’ennuient parfois pendant leurs longues journées scolaires. C’est pour cela que l’apparition de Mélina à l’école a provoqué un choc, suivi par de la fascination de la part des enfants, et une méfiance suivie par de la haine de la part des adultes. Car Mélina est différente, différente sous plusieurs aspects : elle porte des couleurs vives, elle voyage tout le temps, elle vit dans une caravane et ne semble pas être accrochée à une routine particulière. Tout chez cette fillette est particulier, elle respire la joie de vivre et d’une énergie incroyable, elle apporte avec elle les éclats des saisons, les notes de musique, le goût des pays lointains, le souffle frais de la liberté… Et c’est suffisant pour la lier d’amitié avec les enfants du village. Et c’est suffisant pour la faire chasser par la police à cause de l’intolérance des villageois. Mais le parfum laissé par Mélina ne se dissipe pas, et le voilà qui commence à opérer dans le cœur des gens…

Une magnifique histoire, toute en rimes et en musique, se dévoile devant nous grâce aux mots sculptés par Alice Brière-Haquet. Poétiques, imprégnés de symbolisme et de justesse, ces mots nous envoûtent, nous transportent, nous touchent, nous invitent au-delà des pages de ce livre. Il en émane tant de beauté et tant de délicatesse que nous nous sentons totalement submergés par l’histoire et nous n’en sortons pas indemnes.

Les superbes illustrations de Leïla Brient viennent se joindre à la poésie du texte en rehaussant son ambiance ambivalente : les scènes de la vie des villageois sont réalisées en teintes grisâtres et bleutées qui manquent de vie et de chaleur par opposition à l’univers de Mélina où tout est baigné dans la lumière et l’effervescence grâce à la palette rouge-orange-jaune. Fonctionnant en doubles pages, les dessins attirent l’œil par l’originalité des techniques employées, par leur cadrage et par leur éloquence. Ainsi, l’alliance texte-illustrations est très bien réussie, le tout laissant un goût doux-amer, la dernière page du livre refermé. Remarquable !

Un album riche et lumineux, qui nous interpelle et nous rassure, qui porte le message de la tolérance, de l’acceptation de l’autre, de l’espoir et de l’importance de suivre ses rêves. A lire et à relire à partir de 5 ans !

Melina

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Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.


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