Hector et les pétrifieurs de temps (2016)

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  • Hector3Titre original : Hamish and The Worldstoppers (2015)
  • Auteur : Danny Wallace
  • Traductrice : Marie Leymarie
  • Illustrateur : Jamie Littler
  • Éditeur : Gallimard Jeunesse
  • Pages : 320

Quatrième de couverture : Hector Obel, 10 ans, vit à Starkley, quatrième ville la plus ennuyeuse d’Angleterre, où il ne se passe JAMAIS RIEN. Enfin, jusqu’au jour où tout se fige autour de lui. Les oiseaux dans les airs. Les gens dans la rue. L’horloge du couloir… Chaque fois que le temps s’arrête, Hector s’aperçoit que:

  1. des créatures hideuses envahissent la ville
  2. des adultes disparaissent mystérieusement
  3. d’autres enfants échappent aux pauses du temps

Aidé de son amie Alice, Hector parviendra-t-il à déjouer le plan machiavélique des Pétrifieurs de Temps et à retrouver son père ?

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Moi, Starkley, je suis la quatrième ville la plus ennuyeuse d’Angleterre. Et vous, vous n’avez pas idée à quoi ça ressemble ! La ville où se tromper de magasin ou se faire accidentellement prendre en photo est considéré comme un grand événement et fait la une du journal local. Il y a bien sûr plein de maisons dans mes rues, deux (!) écoles, un parc d’attractions et même un vieux pont en pierre, mais il ne se passe ja-mais rien ici, à part la routine grise et monotone de tous les jours. Quoique ces derniers temps d’étranges choses se produisent qui ont attiré mon attention. Et je ne parle pas de l’horloge de la mairie qui est en avance depuis déjà un moment. Je pense plutôt aux disparitions très curieuses de certains de mes habitants, aux changements brusques d’humeur de plusieurs adultes et surtout, à ces « pauses » inquiétantes qui surviennent de temps en temps, sans que la personne ne s’en rende compte. Sauf, peut-être, ce petit Hector Obel, qui a l’air malin malgré le harcèlement qu’il subit de la part de quelques sales gosses…

Et en effet, Hector Obel, un garçon de 10 ans, qui habite avec sa mère et son frère-adolescent au 13 impasse des Amours-en-Cage, s’est bien rendu compte que le monde s’arrête littéralement tandis que lui-même continue de bouger. Les gens au milieu de leurs actions, les oiseaux en plein vol, le bruit, même les postillons suspendus en l’air – tout reste pétrifié, en arrêt total. Sauf lui et la montre l’Exploratrice, le cadeau que son papa lui a fait avant de disparaître. Ces pauses, courtes au début, mais de plus en plus prolongées et fréquentes au fur et à mesure, font peur à Hector. Cependant, elles offrent des possibilités illimitées à leur exploitation… Avant qu’Hector prenne une décision concernant l’utilisation de la prochaine pause, celle-ci arrive, en ramenant avec elle les choses les plus terrifiantes et les plus dégoûtantes qu’Hector ait jamais vues, des méchants monstres : les Terribles. En découvrant la vérité sur ces Pétrifieurs de Temps grâce à Alice, une fille qui n’est pas affectée non plus par les pauses, Hector comprend qu’il est temps d’agir. Ainsi, notre protagoniste accompagné par Alice et par d’autres enfants ayant les mêmes capacités de « Transpauseurs », organisent un plan grandiose de destruction des Pétrifieurs de Temps. Ils se lancent dans une aventure dangereuse et excitante, qui va les réunir et qui va changer la vie de nombreuses familles à Starkley.

C’est un roman hilarant qui sort avec brio sous la plume excentrique et extrêmement imaginative de Danny Wallace. On trouve ici tous les ingrédients d’une histoire-accrocheuse qui, une fois commencée, ne peut plus être abandonnée avant sa dernière page dévorée : l’intrigue captivante, le suspense bien maintenu, le vocabulaire riche et élaboré, les dialogues très présents et expressifs, les nombreux jeux de mots (surtout dans les noms des personnages), la division en chapitres et la mise en page efficace. Il faut ajouter que les typographies très variées, l’utilisation de différents formats pour certaines pages (les pages noires avec de l’encre blanche pour les événements vécus pendant la nuit) et les illustrations pétillantes en noir et blanc de Jamie Littler ajoutent considérablement à l’ambiance tantôt délirante, tantôt menaçante de l’histoire. La carte de la ville de Starkley ainsi que les extraits du journal local, font eux aussi des clins d’œil sympathiques au récit.

Nous découvrons une galerie de personnages humains intéressants, parmi lesquels les enfants-Transpauseurs sont particulièrement attachants, mais nous trouvons également une description élaborée des monstres-pétrifieurs ce qui nous aide à ressentir vivement toute une palette d’émotions. Et bien sûr, nous nous régalons de cet humour délicieux qui remplit les pages du livre, de tous ces détails amusants, de toutes ces situations comiques et de tous ces personnages loufoques qui nous rappellent les touches fantaisistes de la plume de Roald Dahl.

La dernière page du livre nous laisse sur notre faim : une nouvelle intrigue naît dans la vie d’Hector, son aventure n’est pas encore finie !..

Un roman craquant qui provoquera des rires, apportera des frissons et fera plaisir à tous ceux qui décident de se lancer dans une folle péripétie avec Hector Obel et ses amis. Une série à suivre !

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Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.


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