Le seul et unique Ivan (2015)

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  • Seul et unique IvanTitre original: The One and Only Ivan (2012)
  • Auteur : Katherine Applegate
  • Traductrice: Raphaële Eschenbrenner
  • Illustratrice: Patricia Castelao
  • Éditeur : Seuil
  • Pages : 270
  • Prix remporté : 20 prix littéraires, parmi lesquels le John Newbery Medal (2013)

Quatrième de couverture: Je m’appelle Ivan et je suis un gorille. je vis au Circorama, la ménagerie d’un pauvre centre commercial. Je ne m’ennuie pas. J’ai des amis : Stella la vieille éléphante, Bob le chien errant et Julia, la fille du gardien. J’ai la télé et, surtout, j’ai mes dessins, car je suis un peu artiste. Je suis si habitué à vivre enfermé que je ne suis même pas malheureux. Mais quand j’ai vu les yeux tristes de Ruby, la petite éléphante qui nous a rejoints, j’ai compris que j’allais devoir nous inventer quelque chose. Nous inventer…une autre vie.

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Quel beau roman! Quelle belle histoire débordante de sensibilité et d’humanisme qui se lit comme de la poésie! J’ai adoré la simplicité et la profondeur du récit qui l’imprègnent avec une telle force qu’il n’est pas possible de rester indifférent face à l’expérience de la vie de ses personnages.

« Je m’appelle Ivan. Je suis un gorille et c’est moins facile que ça en a l’air. » C’est le début de l’histoire, et, au fil des pages, nous découvrons que les vies d’Ivan, et de ceux qui vivent près de lui, ne sont pas faciles, ne sont pas pleinement réalisées. Nous découvrons, grâce aux réflexions d’Ivan, souvent philosophiques, la valeur existentielle de la vie qui est à la base du bonheur de chaque être vivant – la liberté. J’ai été profondément touchée par l’humanisme et la sensibilité d’Ivan le gorille, par la tendresse et la sagesse de l’éléphante Stella, par la loyauté et la justesse de Bob le chien, par la fragilité et les confidences de Rudy l’éléphanteau, par l’amitié attentionnée de la petite fille Julia et par tous ces humains qui ont fait des efforts pour changer la vie des animaux en captivité. Tout comme j’ai été frappée par les actes des homos sapiens qui semblent être inconscients de leur violence et de leur cruauté…

En peu de mots, mais bien choisis et soignés, Katherine Applegate nous peint un tableau d’une beauté et d’une force inouïes. C’est un roman-appel à la réflexion, au questionnement de nous-mêmes, à l’action. C’est un récit poignant qui nous apprend à apprécier la vie, la liberté, l’amitié et l’essence de nous mêmes comme êtres empreints d’humanité. C’est une histoire exigeante qui nous invite à revenir sur nous-mêmes, sur nos origines, sur notre histoire, sur les liens qui nous lient à la nature et à nos semblables.

Ce petit bijou, il faut le lire! Entre les lignes aussi. Il va laisser de la lumière dans nos recoins les plus sombres.

Mon extrait préféré

J’ai appris à comprendre le langage des hommes au fil des années, mais cela ne signifie pas que je comprenne les hommes.

Les hommes parlent trop. Ils bavardent sans cesse, comme des chimpanzés, encombrant le monde avec leur bruit même quand ils n’ont rien à dire.

Il m’a fallu du temps avant d’arriver à distinguer tous ces sons différents et à les transformer en mots. Mais j’ai été patient. La patience est utile lorsqu’on est un singe. Les gorilles sont patients comme des pierres ; les hommes, pas trop.

Recommandé pour :

Lecture individuelle
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Je voudrais ajouter que ce roman est basé sur une histoire vraie: Ivan le gorille a existé réellement (voir la Note de l’auteure à la fin du livre). Je vous invite à jeter un coup d’œil sur le site de Katherine Applegate (en anglais seulement) pour en savoir plus. En 2014, l’auteur a également publié l’album illustré  The Remarkable True Story of the Shopping Mall Gorilla qui nous raconte la vie d’Ivan (les illustrations de G. Brian Karas).


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