Momo, Tome 1 (2017)

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  • Scénariste : Jonathan Garnier
  • Dessinateur : Rony Hotin
  • Éditeur : Casterman
  • Pages : 88
  • Prix : Pépite BD 2017 du salon de Montreuil

Présentation par l’éditeur : « Hey le bon dieu ! Dis à mon papa qu’il faut qu’il rentre vite ! Et dis-lui que je lui fais des gros bécots ! Et mamy aussi, elle lui fait des bécots ! … Même si elle pique un peu… » Avec Momo, Jonathan Garnier et Rony Hotin recomposent le parfum inoubliable de l’enfance. Le temps des copains, des découvertes, des petite bêtises, des grands bonheurs et des gros chagrins. Le temps aussi d’un émerveillement constant que contrarient parfois les réalités du monde adulte.

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Momo déteste aller chez le poissonnier qui la traite de voleuse mais elle aime beaucoup les chats, jusqu’à les suivre partout. Elle s’enfuit devant un vagabond qui lui fait peur mais elle se révolte et n’hésite pas à défendre la réputation de sa grand-mère face à des garçons plus âgés qu’elle. Elle aimerait ressembler à Françoise, cette jolie jeune fille aux patins à roulettes qu’elle croise de temps en temps au village, mais elle est aussi capable de critiquer sans ménagement les habitudes de fumeuse de cette dernière. Momo est rigolote, naïve, généreuse et authentique. Elle a cinq ans et habite avec sa vieille grand-mère. Et plus que tout au monde, elle désire que son papa-marin rentre enfin à la maison.

Dans ce premier volet d’un diptyque prometteur, Jonathan Garnier dépeint, avec finesse et sensibilité, le quotidien d’une petite fille pétillante et extrêmement attachante. Nous nous reconnaissons facilement dans ses grands et petits chagrins, ses grandes et petites joies, ses passions, ses peurs, ses attachements, ses sentiments, ses changements d’humeur… Nous la suivons avec intérêt et un peu d’appréhension aussi, peut-être, dans les ruelles de son village, sur les chemins de ses découvertes, sur les sentiers de ses relations avec les autres. Et, soudainement, nous nous rendons compte que cet univers nous est tellement proche, tellement familier et cher comme le sont les souvenirs, heureux ou tristes, de notre propre enfance. Car l’histoire de Momo, prouesse de la part des auteurs, dévoile le visage de l’enfance-même, fragile, curieux et très expressif, avec sa dose d’incompréhension et de contrariété, de questions sans réponses, de sourires, de larmes, d’émerveillements qui ne connaissent pas encore la banalité. De son bonheur tout innocent aussi, qui réchauffe le cœur de tous ceux qui étaient autrefois des enfants.

Le charme de cette bande-dessinée doit, en grande partie, aux illustrations façon manga de Rony Hotin. La palette de couleurs douces, le trait arrondi et dynamique, les personnages sympathiques bien plantés dans le décor ainsi que le découpage qui permet une bonne lisibilité rendent l’ambiance de cet album vibrante d’émotion et distillent un arôme délicieux sur ses pages. Le carnet manuscrit de Sylvain à la fin du volume émeut par son ingénuité et ajoute une note agréable à l’histoire.

Une lecture touchante et lumineuse qui donne envie de découvrir la suite des aventures de Momo le plus rapidement possible. A ajouter à vos bibliothèques !

Note : Tome 2 de « Momo » est aussi en librairie !

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